Yuli
Vendredi 19 juin 2026, Espace Brémontier à Arès
De Icaír Bollain (2018, Espagne) 1 h 44 (en vost fr)
Avec Carlos Acosta, Santiago Alfonso
Le film "Yuli" retrace la vie de Carlos Acosta, un gosse des rues de la Havane, issu d'une famille nombreuse, qui va devenir l'un des danseurs les plus prodiges de sa génération.
Un trajectoire hors du commun retracée dans un biopic sensible réalisé par la cinéaste espagnole Icíar Bollain et le scénariste Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach et des films de son épouse Icíar Bollain) d'après l'ouvrage "La Cachette du diable" ("No Way Home"), inscrit dans la grande tradition du réalisme sud-américain et l'histoire mouvementée de l'île de Cuba.
Carlos Acosta est né à La Havane en 1973, le cadet d'une modeste famille de onze enfants.
Après des études à l'Ecole nationale de ballet de Cuba, il intègre des ensembles prestigieux, se produit à travers le monde et obtient grand nombre de prix internationaux. Il deviendra le premier Roméo noir du ballet classique au sein du Ballet de Houston puis du Royal Ballet de Londres, avant de prendre son indépendance comme danseur et chorégraphe.
Outre son roman autobiographique, Carlos Acosta a également tourné dans des films, tel "New-York, I Love you".
En toile de fond. Si l'ambition du film est de faire l'éloge de la danse, l'intérêt de "Yuli" réside aussi dans l'immersion du Cuba des années 70 jusqu'aux années 90. Un pays capable de porter au pinacle de grands artistes mais miné de l'intérieur par la misère, les interdits et les restrictions.
Enfin le film accompagne le parcours de Carlos Acosta, le vrai, ici interprétant son propre rôle à l'âge adulte et qui dirige une chorégraphie illustrant sa relation complexe et violente avec son père, son rejet par les autres élèves des écoles de danse.
Bande annonce
Epopée cubaine. Dans les rues de La Havane, le tout jeune Carlos Acosta est le rois des "compètes" improvisées de breakdance. Son père Pedro, chauffeur routier, reconnait le talent extraordinaire de son fils, qu'il surnomme "Yuli", emprunté au nom du dieu africain e la guerre.
Même si le jeune Carlos ne veut absolument pas porter de collants et de chaussons de danse, même s'il préfèrerait de devenir de loin footballeur, son père l'inscrit au début des années 80 à l'Ecole Nationale de Ballet de Cuba. Carlos surmonte ses réticences, apprend pour devenir un excellent danseur.
A l'âge de 18 ans, il est sélectionné par l'English National Ballet. Une blessure interrompt son ascension et retourne à Cuba. Après des années entières consacrées à la danse, ce retour au pays l'incite à profiter de la vie quitte à se détourner de la danse et mettre ainsi sa carrière en jeu.
